Tu es dans un champ de bambous, une grande plante verte qui ressemble à un arbre. Tu regardes des guêpes. Bzzzz... Elles mouillent le bambou avec leurs pattes. Puis, elles arrachent de petits morceaux, scratch scratch, pour construire leur nid. Tu t’approches pour les observer, sans bruit. Elles grattent le bambou. Scratch scratch ! Tu veux faire comme elles.
Tu coupes plusieurs tiges de bambou et tu les apportes chez toi. Tu les mets dans un grand bac d’eau, plouf, pour ramollir le bambou, le rendre mou, comme le font les guêpes. Ensuite, tu attends. Tu sors une tige de bambou de l’eau et tu grattes pour voir s’il est mou. Scratch scratch ! Oui, c’est mou! Tu es content. Tu grattes toutes les tiges. Scratch scratch ! Tu travailles fort, scratch scratch ! pour les réduire en morceaux. Voilà.
Maintenant, tu prends un grand bâton. Tu brasses les morceaux de bambou. Tu brasses encore pour en faire une pâte. Tu écrases les morceaux de bambou avec le bâton. Tu touches : c’est maintenant une pâte liquide, comme une recette de crêpes. Tu prends un tamis, un objet tout plat avec de petits trous. Tu déposes le tamis par terre. Tu prends le bac avec la pâte de bambou. C’est un peu lourd, oh, hisse ! Tu verses la pâte sur le tamis. L’eau s’écoule par les petits trous. Tu secoues le tamis. Tchik tchik ! Tu regardes l’eau qui s’égoutte. Ploc ploc. Tu déposes le tamis au soleil pour faire sécher la pâte. Tu attends.
Ça y est, maintenant, la pâte est sèche. Elle a durci et forme un rectangle. Délicatement, tu attrapes un coin du rectangle. Tu le décolles tout doucement. Wouah ! Tu as une feuille de papier. Tu la tiens dans les mains. Tu tournes le papier pour le regarder. Grâce aux guêpes, tu as fabriqué du papier à partir du bambou ! Tu passes la main sur la feuille. C’est un peu rugueux, il y a de petites bosses, mais tu es fier de ton invention ! Tu souris.
Tu marches sur la ligne du temps. Tu es maintenant en 1799. Le papier est maintenant fabriqué dans plusieurs pays. Tu t’appelles Louis-Nicolas Robert. Tu imagines une machine capable de fabriquer du papier en grande quantité. Tu dessines la machine, scrrrrr, avec plusieurs rouleaux très lourds qui écrasent la pâte. Comme ça, voilà. Tu donnes ton dessin à des hommes. Ils fabriquent la machine pour toi. « C’est prêt ! » La machine à papier est prête. Elle est là, devant toi.
Tu prends un gros récipient rempli de pâte à papier bien liquide. Ouf, c’est lourd ! Tu verses la pâte dans une grande machine en métal. Tu regardes la pâte s’égoutter dans le tamis. Plic ploc plic ploc ! Tu observes la pâte. Elle passe entre deux grands rouleaux qui tournent. Djiiiii ! Tu marches le long de la machine pour suivre la pâte. Ah, maintenant, elle sèche à plat. Snif snif ! Tu sens l’odeur de la pâte à papier. Ah, voilà ! La pâte est devenue papier. À présent, le papier s’enroule autour d’un rouleau. C’est prêt ! Tu prends le rouleau. Ouf, c’est vraiment lourd, oh, hisse ! Tu poses le rouleau par terre.
Aaah, la machine à papier est fantastique ! Tu touches le papier avec la main. Il est tout lisse, sans aucune bosse. Tu es content, tu as inventé la machine à papier. Tu peux fabriquer 80 feuilles de papier lisse par jour avec la machine à papier. Bientôt, ce sera encore plus !